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Année :	2002
Tome :	153
Volume :	11
Pages :	741-747
Titre :	Estimation du taux de Cd dans l’alimentation humaine à partir de coquillages et crustacés ramassés dans les eaux littorales de la Charente-Maritime (France)
Auteurs :	P. MIRAMAND, R. FERCHAUD, J. PIGEOT, F. CAURANT, P. BUSTAMANTE and T. GUYOT.
Résumé :	Les apports de la Gironde conduisent à un enrichissement en Cd des eaux littorales de la Charente-Maritime. Cette présentation étudie le risque potentiel de l’ingestion de Cd, du aux coquillages, pour certains habitants du littoral de la Charente-Maritime. Les analyses des huîtres sauvages, le long des côtes, ont montré une bonne corrélation entre la concentration en Cd dans leurs tissus et la distance de l’estuaire de la Gironde, avec des valeurs minimales au nord du département et des valeurs maximales dans l’estuaire où la collecte est, de ce fait, interdite. Ces résultats nous ont permis de sélectionner huit sites différents, répartis le long du gradient de Cd, où les espèces principalement consommées par les pêcheurs à pied ont été échantillonnées pour l’analyse du Cd. L’apport en Cd du à la consommation de coquillages a été évalué à partir des concentrations en Cd trouvées dans ces espèces, lequel a été comparé avec la dose hebdomadaire tolérable (DHT) de 7 mg/kg par semaine. Cette consommation a été ajoutée à l’apport normal en Cd, du à l’alimentation et à la boisson, estimé à 38 % de la DHT (enquête de la «Direction Générale de la Santé», 1995). A titre d’exemple, la consommation hebdomadaire de 300-400 g de pétoncles Chlamys varia du Château d’Oléron, par un homme de 65 kg, est suffisante pour atteindre la DHT. Au contraire, la consommation hebdomadaire de 10-13 kg de coques comestibles Cerastoderma edule provenant du même site est nécessaire pour atteindre la DHT. L’étude visant à préciser les niveaux de consommation de coquillages en Charente Maritime a permis de déterminer trois catégories différentes de consommateurs : — catégorie 1, consommateurs moyens : 6,5 kg de coquillages par an (incluant 2,6 kg d’huîtres), — catégorie 2, forts consommateurs : 13,2 kg de coquillages par an (incluant 8,5 kg d’huîtres), — catégorie 3, très forts consommateurs : 38,5 kg de coquillages par an (incluant 24,8 kg d’huîtres). Selon la proportion de coquillages prise en compte dans ces recherches, nos résultats montrent que pour tous les consommateurs de coquillages collectés en Charente-Maritime, excepté l’estuaire de la Gironde, la dose hebdomadaire tolérable en Cd n’est jamais atteinte, même pour les très forts consommateurs.
Mots clés :	Cd - fruits de mer - côtes de Charente-Maritime - alimentation humaine - DHT.
Correspondance :	P. MIRAMAND
Adresse :	Email : [email protected]
Liens :	pdf

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